Effort de pédagogie en cette fin de weekend.
Sur la chronologie évidemment.
1. L’exclusivité d’une fenêtre d’exploitation – quelle qu’elle soit – est simplement un objet de négociation entre un Ayant-Droit et le(s) diffuseur(s) de ses oeuvres. Aux Etats-Unis comme en Grande Bretagne, les fenêtres « premium » acquises par des opérateurs de SVOD sont assorties d’exclusivités pour une raison simple et compréhensible: quiconque paye cher a envie d’être seul à jouir de ce qu’il a payé cher.
2. Passés les 4 mois après leur sortie en salles, les films sont toujours potentiellement disponibles en EST, si les plates-formes concernées le souhaitent.
3. Aux Etats-Unis, les gros films ont une chronologie similaire à la France pour une raison simple: ils se vendent chers aux diffuseurs (VOD puis Pay TV ou SVOD).
4. En France, il n’y a aucune différence entre la pay TV et la SVOD… sauf sur le niveau des obligations de (pré)financement (diversité, obligation garantie en valeur absolue, etc).
5. Comparer l’exploitation du cinéma à celle des séries télévisées n’a pas grand sens. Les premiers sont financés par plusieurs fenêtres. Les secondes sont des commandes de la télévision.
6. Le simple jeu contractuel – comme il existe aux Etats-Unis – profite à ceux qui le meilleur rapport de force.