Les goinfres

Il paraît que c’est à la mode, et même l’une des clés des piratages du monde moderne: le public « ne peut plus attendre ».

Pourtant, il faudra bien. Ecrire, réaliser et produire des oeuvres de qualité prend du temps. Et ensuite, on choisit le meilleur moment pour les dévoiler.

Il y a bien sûr une envie de retrouver vite ses séries préférées. Mais à bien regarder, l’affaire est moins simple qu’il n’y paraît:

– S’il pouvait suivre le rythme des diffusions américaines, le téléspectateur pressé de voir la saison 2 de Revenge aurait débuté son visionnage dès la fin de septembre 2012. Mais à raison d’un seul épisode par semaine, avec une coupure large autour de Noël, il devait attendre la mi-mai 2013 pour enfin voir l’épisode final. Quelle patience !

– S’il était abonné à Netflix, le téléspectateur pressé aurait pu « absorber » l’intégralité de la saison 1 de House of Cards dès le 2 avril dernier. L’opérateur avait publié les 13 épisodes d’un seul coup. Maintenant, le téléspectateur pressé va attendre un an. La saison 2 est en tournage.

– Rares sont les commentateurs à se demander si toutes les séries sont faites pour une consommation « accélérée » – d’un coup ou pas.

Que retenir de ces trois cas ?

Que certains sont pressés, mais d’autres pas.

 

PS: nous sommes ravis de la nomination de House of Cards aux Emmy Awards, une série que nos abonnés pourront retrouver dès le mois prochain sur CANAL+.