La culture de l’offre.

Diffusée pour une première soirée jeudi 29 août (trois épisodes), House of Cards a rencontré un vif succès – plus de 20% de nos abonnés l’ont regardé avec plaisir, notamment au vu de nos indicateurs de satisfaction.

House of Cards illustre parfaitement le spectacle culturel qu’une télé comme Canal+ peut et veut offrir, mais aussi, et peut-être surtout, pourquoi notre affaire est d’abord une question d’offre . Quand le producteur nous a présenté, puis fait lire quelques lignes, de ce projet il y a maintenant longtemps, nous étions intrigués et séduits. Un thriller politique dans les arcanes du microcosme de Washington pouvait-il intéresser un public large parmi nos abonnés ? La série était « ambitieuse » – ce qui, outre-Atlantique, veut dire chère. Le talent a fait le reste.

Près de 20 mois plus tard, il se trouve encore quelques-uns pour penser et défendre que ce programme a été conçu avec l’aide des géniaux algorithmes numériques d’un géant du streaming américain. On sourit. D’autres ont insisté pour que nous déversions vite et fort, à la demande et sans programmation, l’intégralité de cette saison diffusée en février dernier aux Etats-Unis.

Certes, nous savons qu’une partie du public est « pressée » de « choisir » « à sa demande ».

Mais le succès, d’audience, d’image, d’estime, de cette série formidable démontre aussi que cette course à l’urgence, phénomène branché et dopé ne saurait être l’alpha et l’omega de nos pratiques. Quand on sait donner envie – par la fiabilité de nos choix, la qualité régulière de nos programmes, et la cohérence de notre éditorialisation, le public comprend.

La Culture est d’abord une affaire d’offre avant d’être une question de demande.

Depuis toujours, et dans tous les secteurs.