Ces célébrations qui nous surprennent. Ou pas.

Malgré sa vingtaine de millions d’entrées, malgré un retard accepté à le diffuser sur nos antennes (13 mois après sa sorte en salles), malgré tout cela, INTOUCHABLES a connu un joli succès d’antenne pour sa première diffusion hier soir sur CANAL+. D’ici quelques semaines, le film dépassera sans doute les 5 millions de spectateurs parmi nos abonnés avec ses différentes rediffusions.

Les comédies gigantesques, rarissimes, demeurent des moments rassembleurs et c’est tant mieux. Il est assez certain que personne hier soir sur CANAL+ n’a considéré notre diffusion comme une « première exclusivité ». Nous servions un plaisir de retrouvailles, de rediffusion du film culte de l’an passé.

INTOUCHABLES a été le film qui a sauvé les Box Office français de l’année 2012. Car, pour le reste, l’année se termine bien grise pour nombre de films nationaux que l’on espérait plus gros.

Fin d’année oblige, il y avait aussi ces curieuses célébrations que nous autres observons avec attention dans les bureaux cinéphiles de la maison. Cahiers du Cinéma, Inrock, Libé, le Monde, Télérama, StudioCinéLive, Première, chacun y a de son palmarès.

Je retiens une fausse surprise. Certains de ses critiques se collent à l’innovation cinématographique. Tant mieux pour eux. Mais c’est bien réducteur. Le cinéma est un plaisir bien plus vaste que cela.

Et c’est tant mieux.

Bonnes fêtes à toutes et tous.

 

Ce courant ultra-libéral et notre chronologie des médias…

La semaine dernière, Libération s’est fendu d’un large article sur un long métrage de Larry Clark que l’auteur avait décidé de commercialiser directement en VOD sur le net.

Il y avait surtout, à côté, cet article de Bruno Icher, précis comme souvent. Le journaliste reportait les débats du moment sur le raccourcissement de certains délais médiatiques de notre chronologie d’exploitation du cinéma, notamment avec quelques exemples étrangers. Et, au détour d’un paragraphe, il y avait ce constat, limpide et si rarement rappelé:

En France, écrit-il, ce système de chronologie des médias « a le mérite de ne pas dépendre, comme aux Etats-Unis, de rapports de force fluctuants et des partenariats entre les différents acteurs de la filière cinéma. Voilà une décennie qu’un courant ultra-libéral s’entête à vouloir réduire au maximum les durées des fenêtres d’exploitation des films.« 

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Je vous assure que je n’y suis pour rien.